Critique

 

Faute d'amour (Andreï Zviaguintsev)

note: 5Ma palme d’or 2017 Karine - 5 juin 2018

Dès les premières scènes, on est ému par le sort d’Aliocha, cet enfant de 12 ans victime collatérale du désamour de ses parents. Il se sent rejeté, à juste titre, son père et sa mère ayant chacun de leur côté débuté une nouvelle relation. Il est un peu un obstacle à la réalisation de leur projet personnel, alors, soudainement, il disparaît…
C’est avec une grande justesse qu’Andreï Zviaguintsev montre la haine et la brutalité des rapports qui opposent ce couple. Comme dans ses précédents films, il fait part des maux qui gangrènent la société russe. La désagrégation familiale est ici le symbole d’un malaise collectif : l’individualisme, les obsessions matérielles mais aussi le désengagement social de l’État et le retour d’une morale autoritaire. Après le formidable «Léviathan», «Faute d’amour» est le 5ème film du réalisateur ; il a reçu, entre autres, le Prix du Jury à Cannes en 2017. C’est un beau film, au sens esthétique du terme, mais un film âpre, qui marque les esprits par des scènes puissantes et bouleversantes.

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